Après avoir accueilli depuis octobre 2015 des centaines et des centaines de sujets de discussions labohémiennes, notre bon vieux Forum laisse désormais sa place à un tout nouvel espace de discussion pour les labohémien‧ne‧s: le « Dix-cordes ».
Tous les sujets du For-M- restent néanmoins disponibles à la consultation ci-dessous.
Ce sujet a 66 réponses, 8 participants et a été mis à jour par Lilly
@lillyb, il y a 3 ans et 1 mois.
Difficile d’attaquer la rubrique Po-M- sans mentionner Andrée dont la poésie fait écho à ce site ouvert sur l’Autre, la fraternité et le rythme, valeurs chères à la poétesse…
Je vous propose de découvrir ou de relire ses plus beaux textes, n’hésitez pas à partager les vôtres :
Au cœur du cœur ( Rythmes, Gallimard, 2003)
Au cœur de l’espace
Le Chant
Au cœur du chant
Le Souffle
Au cœur du souffle
Le Silence
Au cœur du silence
L’Espoir
Au cœur de l’espoir
L’Autre
Au cœur de l’autre
L’Amour
Au cœur du cœur
Le Cœur
merci @lillyb
De cet amour ardent je reste émerveillée
Je reste émerveillée
Du clapotis de l’eau
Des oiseaux gazouilleurs
Ces bonheurs de la terre
Je reste émerveillée
D’un amour
Invincible
Toujours présent
Je reste émerveillée
De cet amour
Ardent
Qui ne craint
Ni le torrent du temps
Ni l’hécatombe
Des jours accumulés
Dans mon miroir
Défraîchi
Je me souris encore
Je reste émerveillée
Rien n’y fait
L’amour s’est implanté
Une fois
Pour toutes.
De cet amour ardent je reste émerveillée.
Oui merci @maguy, toujours s’émerveiller, toujours garder son âme d’enfant…
Et malgré tout, espérer…
La fleur d’Orage (Textes pour un poème, Gallimard)
Mes amis, la peine est de ce monde ;
La peine est de ce monde, je le sais bien.
Comment deviner, sur la fragile branche,
Le nom des saisons à venir ?
La peine est de ce monde, ô mes amis que j’aime,
Mais chaque fleur d’orage porte la graine de demain
La graine de demain: l’espoir,@lillyb?
L’espérance
J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
*
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
*
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui se glissent
Entre ombres et barbariesl
*
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
*
J’enracine l’espérance
Dans le terreau du cœur
J’adopte toute l’espérance
En son esprit frondeur.
Andrée Chedid
Merci @maguy…
Jeunesse (poèmes pour un texte, Flammarion)
Jeunesse qui t’élances
Dans le fatras des mondes
Ne te défais pas à chaque ombre
Ne te courbe pas sous chaque fardeau
Que tes larmes irriguent
Plutôt qu’elles ne te rongent
Garde-toi des mots qui dégradent
Garde-toi du feu qui pâlit
Ne laisse pas découdre tes songes
Ni réduire ton regard
Jeunesse entends-moi
Tu ne rêves pas en vain.
Vie
Quand l’amour embrase nos corps opaques
Soudain règne la
Vie
Tu fourmilles de fini et d’infini ensemble
L’enfance surgit de ses trappes
L’hiver avance sans détruire.
De siècles en siècles
De place en place
De vies en vies
L’homme se prend aux pièges
Qui l’écartent du lieu
Où ta parole Ô vie
Ne cesse de s’émouvoir.
Andrée Chedid
Regarder l’enfance
Jusqu’aux bords de ta vie
Tu porteras ton enfance
Ses fables et ses larmes
Ses grelots et ses peurs
Tout au long de tes jours
Te précède ton enfance
Entravant ta marche
Ou te frayant chemin
Singulier et magique
L’œil de ton enfance
Qui détient à sa source
L’univers des regards.
Andrée Chedid
Ça fait un bout qu’on n’a pas mis un p’tit poeme de Mme Andrée chedid
Donc voilou mes p’tits choux :
Pas de clef à la poésie
Pas de ciel
Pas de fond
Pas de nid
Pas de nom
Ni lieu
Ni but
Ni raison
Aucune borne
Aucun fortin
Aucun axe
Aucun grain
Mais ce souffle
Qui s’infiltre
Dans l’étoffe des âmes
Pour délier leurs saisons :
Peuple d’hirondelles
Au regard pénétrant
A la vue déployée.
Oh oui merci @maguy, j’adore celui là !
Et jai bien l’impression qu’en effet, la poésie s’infiltre dans l’étoffe des âmes des labohémiens, et c’est très bien comme ça…..
Au coeur du coeur, A. Chedid
L’amour est toute la vie,
il est vain de prétendre qu’il y a d’autres équilibres.
Le dénué d’amour trace partout des cercles dont le centre n’est pas
Coucou ma @lillyb un p’tit poème de Madame Andrée Chedid pour toi mon chat du corridor
« L’Autre »
« Je est un autre » Arthur R.
À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Je recherche l’Autre
J’aperçois au loin
La femme que j’ai été
Je discerne ses gestes
Je glisse sur ses défauts
Je pénètre à l’intérieur
D’une conscience évanouie
J’explore son regard
Comme ses nuits
Je dépiste et dénude un ciel
Sans réponse et sans voix
I
Je parcours d’autres domaines
J’invente mon langage
Et m’évade en Poésie
Retombée sur ma Terre
J’y répète à voix basse
Inventions et souvenirs
À force de m’écrire
Je me découvre un peu
Et je retrouve l’Autre.
Des Biz jolie Lilly
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