Obligé à rester à ne voir que moi-même dans les miroirs
Faire des allers-retours dans les couloirs
Entendre les pas des voisins du dessus
Et lentement écouter l’horloge égrainer les heures
J’ai ouvert des tiroirs restés fermés depuis de années
J’y ai retrouvé des traces de mon passé
Des images, des odeurs de mon enfance
Madeleines de Proust, une autre idée du bonheur.
L’odeur de mon grand-père, du tabac de sa pipe en bois
L’odeur du papier vieilli par les années
Nostalgie de mon enfance, odeurs rassurantes
Que l’on a perdues avec les années, dans ce monde aseptisé.
Un paquet de cartes usé, je jouais avec mes grands parents il y a des années
Un vieux jouet en fer, décoloré, la patine nostalgique du temps jadis
Quelques photos, encore de belles couleurs, ma mère jeune un enfant dans les bras.
Et cet enfant, si c’était moi ?…mon père lui sourit
J’ai pris quelques photos de ces objets trouvés, je les aie partagées
Plus tard mon téléphone a sonné, la voix de ma mère
Elle revoyait tout ce passé, le jeu de carte, le jouet décoloré.
Et dans la photo elle a vu ses yeux briller,
C’est toi l’enfant, le nouveau-né
Le temps ne fait qu’avancer, retrouver son passé pour mieux gérer son avenir,
Pour mieux comprendre son présent.
Vivre quelques jours enfermés ne va pas nous tuer.
Profitons-en pour nous recentrer, nous reconnecter au passer,
Retrouver nos racines, d’où l’on vient…