Dès que j’apprends que -MMM- débarque cet automne à la philarmonie je n’y vois aussitôt qu’un seul intérêt, celui de mettre fin à la frustration ressentie l’an dernier devant la vidéo de la soirée d’inauguration que j’avais malheureusement ratée. J’avais bien visité l’expo fin juillet lors de ma venue pour le concert de la famille Chedid au théâtre antique, mais pour moi il manquait toujours un maillon à la chaîne…
Le côté sombre de ma personne (merci mon ascendant astrologique, la vilaine petite bête venimeuse!) m’avait déjà prédit qu’extirpée de son écrin chargé d’histoire l’expo n’aurait plus le même charme et me décevrait obligatoirement, mais la réalité fut toute autre !
Ce mardi 4 octobre, aussitôt pénétrée dans la salle je réalise que ce « cocon » sombre mais plutôt intime et chaleureux malgré ses murs noirs semble être le nid idéal pour elle. Cela se confirme rapidement quand je découvre l’explosion de couleurs magnifiées dans leurs moindres détails par le contraste du fond et des lumières, ainsi que les précieuses notes qui semblent s’emprisonner dans cette ambiance feutrée pour mieux me laisser m’en imprégner, alors que dans l’église elles avaient davantage tendance à s’évanouir dans l’immensité….
Cette deuxième expérience est donc en réalité une grande première, le seul bémol (il en faut bien un) de cette version parisienne, le ressenti de la basse est beaucoup moins « aphrodisiaque » que sur le gros oreiller arlésien !!! (je blague……pas tant que ça peut-être!)
Le soir venu, après avoir écouté studieusement Martin Parr se dévoiler, retracer sa carrière depuis la naissance de sa vocation et nous montrer l’évolution de son travail au fil du temps, j’ai la sensation d’avoir enfin trouvé la clé qui ouvre la porte, le sésame pour mieux comprendre et apprécier son œuvre, le maillon de la chaîne qui me manquait à Arles !
Lorsque Matthieu débute son impro avec Pierre Boscheron je m’efforce de comprendre pourquoi il fait naître ces notes précises à ce moment, comme pour tenter de m’immiscer dans son inspiration, mais impossible pour moi de faire une association avec les images alors je choisis de laisser vagabonder mon esprit dans les sons délicieux sans plus me poser de questions, ce qui me permet de savourer au maximum cet instant unique qui me paraît court, si court….
La soirée se termine en terrain familier avec quelques chansons de Matthieu sur lesquelles j’aurais préféré me lâcher autrement que depuis un balcon entre deux « BC BG coincés », mais je me console en pensant que le but initial de cette expérience n’était pas là.
A l’issue de ce merveilleux moment je te remercie une fois de plus @matthieuchedid pour toute la douceur et l’évasion que tu apportes à ma vie, merci à Pierre Boscheron pour ces sons totalement magiques, merci et bravo à Mister Parr, pour m’avoir donné envie d’en savoir davantage sur son œuvre, de découvrir son pays et pourquoi pas, grâce à sa vision humoristique de la météo anglaise, d’aller défier les éléments à Blackpool !!