Araignée taciturne empêtrée dans sa toile
Entre six cordes et mille sons je ne parle qu’aux étoiles
Mes soirées d’insomnie ont plongé dans le noir
Les moulins de mon coeur me soufflant tout espoir.
Je m’assomme, me punit, vie de mélancolie
Collectionne les poupées, qu’elles soient russes ou d’une nuit
Je degomme les je t’aime comme on crache son venin
Persuadé qu’m’attacher m’servira plus à rien
Et pourtant
Je t’attends
De toutes mes forces je t’attends
Je t’attends
Impatiemment
Aveuglé, assourdi, tous mes sens interdits
Assommé, étourdi, tu es mon seul sursis
Je sais déjà ta peau et tes beaux yeux d’opale
Pour toi seule d’un chapeau je sortirai mon âme
Les lapins, les centaures, les dragons à deux têtes
Seront mon nouveau monde pour toi, muse parfaite
Je prierai tous les dieux que le temps se suspende
Chaque fois qu’ta petite main effleurera ma grande
Je t’attends
De toutes mes forces je t’attends
Je t’attends
Impatiemment
Pour qu’ta petite main effleure enfin ma grande