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    RENDEZ-VOUS SUR LE
    ‘DIX-CORDES’ LABO -M-

    Après avoir accueilli depuis octobre 2015 des centaines et des centaines de sujets de discussions labohémiennes, notre bon vieux Forum laisse désormais sa place à un tout nouvel espace de discussion pour les labohémien‧ne‧s: le « Dix-cordes ».

    Tous les sujets du For-M- restent néanmoins disponibles à la consultation ci-dessous.

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    Répondre à: ARTS

    #20382

    maguy
    @maguy
    Labohémien
    3168 messages

    Il y a l’art de l’écriture. LES Chedid le manie à la perfection
    Il y a aussi ce p’tit gars qui m’a fait découvrir sa plume sur fb et elle est magnifique donc je fait un petit partage par ici 😉

    Tu me plaie
    C’est le doigt placé sur nos secrets
    Une histoire de drames qui coagulent
    Sur ta peau le sang qui éjacule
    Tes soubresauts exécutés dans un réflexe
    C’est un peu de ma folie que tu annexes
    Ta gorge je serre des deux mains
    J’entends tes râles c’est divin…
    je suis la majorité silencieuse
    Tu sais celle qui finit toujours malheureuse
    Celle qui ouvre son coeur et qui meurt
    Celle qui s’abandonne à la douceur
    Tu me plaie
    Non mon corps n’est pas au rabais
    Tu me craches que je ne suis pas cher
    Que tu veux ôter les oriflammes de ma chair
    Que tu veux me pousser sans détour
    T’échapper sans chance de retour
    M’embrasser dans le chaos de nos peaux
    Me mettre à genoux et dos à dos
    Se toucher le verrou de nos âmes
    T’écarter les pores quand tu te pâmes
    Oui tu me plaie
    Je resterais à jamais à ton chevet
    Je ferais circuler l’air à travers tes poumons
    Un acte d’éternité en toute collusion
    Oui tu me plaie
    Nos langues sont un méfait
    Et je soupire quand tu expires
    Et j’empire quand tu m’inspires
    C’est un reflet des travers de l’amour
    Dans l’enfer il y a un dernier séjour
    Un reste suranné de nos contours
    La nature s’exécute dans nos cohortes
    Oui elle s’arrache de nos peaux mortes
    Essoufflée dans nos vers solitaires
    La vie s’accoude au comptoir d’un verre
    La lie s’écoule dans ma vitrine
    C’est toujours le pire que j’imagine
    Bien sûr tu me plaie
    Sur mon corps je suis rature je suis complet
    Tes mains on dirait que tu suggères..
    Quand tu enfonces oui tu exagères
    Le spleen c’est un peu trop intime
    Dis-moi à quand tu enlèves les épines ?

    Pascal Pacaly
    « Tu me plaies » poème tiré du recueil « Wild »