Comme @maguy, je me suis pris un petit week-end de liberté sous le signe de LAMOMALI… Moins exotique que Barcelona, mais dépaysant quand même pour la fille de l’EST que je suis : La Rochelle.
C’est parti pour le roman : 6h de train pour arriver dans cette jolie cité. Sur le chemin de la scène Jean-Louis Foulquier des Francofolies, je profite du paysage, verdure, canaux, rose trémière le long de murs en pierres blanches et enfin l’océan. Sur l’esplanade Saint Jean d’Acre, on sait t’accueillir : des sourires, des conseils pour les zoreilles ou l’éco-festival et, alors que tu hésites entre la glace, le bar à eau, le bar à vin ou le bar à champagne (Tu vois le bel accueil ami Labohémien ! ), un voilier passe devant toi… à 3 mètres… Voilà pour le dépaysement de l’ambiance pré-concert.
Ouverture des portes : vu mes horaires de train, ce n’est pas le premier rang, mais quelques mètres devant la scène, suffisamment pour patienter en mode sitting à l’ombre.
3,2,1 : Imany ouvre le bal ! Je ne connais que quelques chansons. C’est une belle rencontre musicale, voire humaine, même : Elle est émue d’être là, parle de liberté, chante dans un mégaphone, nous fait lever le poing pour enchaîner avec une reprise de Bohemian Rapsody… Bref, une femme selon mon cœur ! Camille prend la suite et c’est le côté folie des Franco’ : Pas l’adhésion de tous le public, mais ça me plaît tant pour les jeux de voix que de scène et le moment Folk où elle entraîne quelques courageux sur scène pour une bourrée un rien approximative qui vire en TechnoTrans ! Pendant la pause, on échange quelques mots avec des Fans pas forcément Labohémiens.
Et enfin LAMOMALI : c’est beau, c’est bon, c’est de l’amour en toute simplicité.
Je préviens mes voisins : je vais bouger, danser, sauter, chanter et crier à leur casser les oreilles (z’avez qu’à mettre les fameux bouchons ! ) parce que ça fait 7 mois que j’attends ce moment.
Quelques flash :
– le sourire éclatant et le regard bienveillant de @matthieuchedid, assis discrètement derrière le duo Philippe Jaroussky et Mountaga Diabaté
– des larmes qui pointes à l’entrée de la Kora, s’affirment pour une Âme avec l’entrée de la belle Fatoumata Diawara (une autre femme qui lève bien le poing) et finissent par sortir quand Sidiki Diabaté chante Manitoumani
– de la danse de Mama Sam à Lamomali en passant par le Bal de Bamako ou au son du Djembe de Boubacar Dembele
– du rire quand Matthieu indique que pour participer « il faut lever son cul »
– de la classe avec Messieurs Oxmo Puccino, Brad Thomas Ackley et Lawrence Clais
– du respect mutuel avec Toumani Diabaté et « le proverbe malien »
– de l’amitié avec tout l’afro Pop orchestra et tous les autres copains qui sont invités à « monter sur scène, prendre des percus et des trucs » pour se « marrer » dans ce grand moment de solidarité
– des étoiles dans le public, dans les yeux, dans le cœur et pour finir un feu d’artifice (bah oui, celui du 14 juillet ! )
Je suis vidée. C’est en retournant vers l’entrée que je mesure la chance que j’ai eu d’arriver assez tôt… Je termine la soirée en goûtant aux spécialités locales devant l’écran qui retransmet les facéties d’un Julien Doré dansant avec son panda et n’hésitant pas à prendre un bain de foule.
Je m’en retourne alors que le voilier de tout à l’heure rentre au port pour boucler cette folle parenthèse musicale.